[Bâtiment] Le Palais du Glucose

Ynaf soupira. La comissaire-rédactrice-folle venait d'ouvrir une nouvelle boutique. Une boutique à la devanture blanche et rouge, appétissante... Une confiserie. "Le Palais du Glucose".

Elle entra. Il lui fallait des employés.
Un petit papier rejoint bien vite la vitrine.

Sur le papier, il y a écrit:

Le Palais du Glucose
Recherche des employés.
Si vous aimez les sucreries...
Si les bonbons, sucettes, glaces et fraises n'ont aucun secret pour vous...
Si vous aimez travailler dnas la bonne odeur du sucre...
Alors venez vous présenter ici !

Salaire en sucreries négociable.

Bon, plus qu'à attendre. Elle alla tranquillement arranger les présentoirs à sucreries. Elle attendait l'aide de quelqu'un en particulier...

Ynaf leva les yeux. Reconnut la personne qui se tenait face à elle. Sourit. Aperçut sa tenue. Le sourire mourut aussitôt.
"Mais... Mint, tu sais bien que tu ne peux paaas venir travailler comme ça !"
La baffe partit toute seule, par réflexe...
Ynaf était d'autant plus énervée que cela lui rappelait qu'elle l'avait pris pour une fille, lors de leur première rencontre... Vraiment. Enfin, elle avait rapidement fini par se rendre compte que non, il s'agissait bien d'un garçon, au moins aussi pervers qu'ils le sont tous (ou presque).

Ynaf se retourna, exaspérée, et alla s'installer sur une chaise, derrière le comptoir. Il était toujours comme ça.

"Mint, excue-moi, mais... Change-toi, les éventuels clients penseront vraiment que tu es une fille ! Déjà que dans des vêtements de garçon, on se dit "oh, un vrai garçon manqué, cette demoiselle !", alors là..."

Ynaf regarda Mint d'un air surpris.
"Feinte ou pas ? se demanda-t-elle."
La larme acheva de la convaincre.
"Te moques pas de moi... Allez, va te changer, ou trouve au moins une excuse plausible !"

Mint ne pleurait jamais.

Cette fois-ci, la menace était beaucoup plus sérieuse. Bien qu'Ynaf ne comprit pas tout à fait ce que venaient faire ici les fraises et la chantilly (Mint avait parfois des délires étranges à ce propos), et qu'elle douta que le jeune homme soit sérieux, elle préféra ne pas prendre de risques.
".. D'accord, tu peux t'habiller comme tu veux... Mais si les gens te prennent pour une fille, je ne suis pas responsable !"

En fait, Motus n'attendait pas. Elle tentait tant bien que mal de déchiffrer la pancarte. Puis, l'information arriva enfin à son cerveau, et *ding* fit tilt. Un emploi. Dans une confiserie. Payée en sucreries en tous genre. Le rêve. Elle resta un moment à fixer la phrase "Salaire en sucreries négociable", des étoiles dans les yeux. Puis, un mouvement à l'intérieur la fit sortir de sa rêverie.

"Il me faut ce poste !"

Déterminée, elle ouvrit magistralement la porte et se campa à l'entrée.

"Bonjouuuuur !" ^o^

Ynaf regarda avec un petit sourire géné la personne qui venait d'ouvrir la porte. Mint arborait une marque rouge sur la joue droite. Sa main à elle était encore levée. Elle décida que la ranger à sa place serait bienvenu, sinon la demoiselle croirait qu'elle maltraitait les employés.
"Bonjour, mademoiselle ! que souhaitez-vous donc ?"

"Mint, par pitié... Tais-toi ! ne put-elle s'empêcher de penser."

"Parce que si ce n'est pas le cas, je suis certaine que certains clients seront raaaavis de te draguer. N'est-ce pas ?"
Ynaf avait complété la phrase en lançant un regard furieux à Mint. Non, elle ne laisserait pas la malheureuse se faire embêter dans SA boutique !
"Mais..."
Elle venait de se rendre compte d'un léger détail.
"J'ignore encore votre nom, mademoiselle... Comment vous appelez-vous ?"

Elle avait trouvé ce garçon bien étrange. Habillé ainsi, on pourrait presque le confondre avec une fille... En tout cas, on avait l'air de bien s'amuser, ici.

"Mais voui, depuis le début je voulais travailler ici !"

Elle fit un grand sourire au jeune homme.

"Je m'appelle Motus... et twa ?"

Elle allait jouer le jeu, elle aussi, tant qu'à faire...

Ynaf soupira. Bon, hé bien, voyons voir... Mint s'attendait à une claque ?
"Oui, c'est exact !"
Elle fit un grand sourire à la nouvelle venue.
Non, ils n'étaient pas fiancés, évidemment. Mais celà semblait faire plaisir à Mint de le prétendre. Et il s'attendait à une baffe. Comment allait-il réagir ?

Ynaf lui fit un grand sourire (crispé, le sourire, crispé), puis l'enlaça.
"Tu vas voir, Mint, tu vas voir..."
Un coup d'oeil à la demoiselle, qui semblait ne plus faire attention à eux, et Ynaf releva le genou, brusquement, frappant son adversaire de toutes ses forces. Puis elle s'éloigna d'un bond.

"Vous m'avez donc dit, mademoiselle, que vous souhaitiez travailler ici ?"

Elle n'avait pas frappé assez fort. Tant pis, il verrait bien !

Ynaf tenta de dégager sa main, n'y parvint pas (Mint était plus fort qu'elle =/). Elle se tourna finalement vers la jeune fille.
"Vous souhaitez toujorus travailler ici ?"

[vous postez trop, j'ai pas le temps de répondre, mwa]

Motus fit un grand sourire à Ynaf.

"Oh oui, avec plaisir !"

Elle la regarda avec des grands yeux innocents.

"Pouvez-vous m'expliquer ce que j'aurai à faire, s'il vous plaît ? Et préciser ce que veut dire "salaire en sucreries négociable" ?"

Elle continua à la fixer dans les yeux avec naïveté. Elle s'amusait déjà. Un amour fou avait l'air d'unir les deux autres, malgré les réticences d'Ynaf et le sado-masochisme de Mint...

Ynaf jeta un regard furieux à Mint. Il n'avait toujours pas lâché sa main.

"Bien, Mademoiselle. Quelles sont vos sucreries préférées ? Vous travaillerez au milieu des confiseries toute la journée, et serait donc en partie payée de bonbons. Vous comprenez bien que la loi nous oblige tout de même à vous donnez de l'argent..."

"Mes sucreries préférées ? OooOooOoOooOOOooh mais toute sorte de choses... Le chocolat sous toutes ses formes, les fraises tagada, les sucettes, la guimauve, les glaces (mais pas à la pistache ni au café ni à la vanille), la pâte d'amande, les gâteaux (je sais que c'est vague, mais je peux pas dire exactement lesquels...), et euuuh... Sûrement plein d'autres choses encore ! ^o^"

Peut-être qu'elle n'avait pas vraiment aidé Ynaf...

"Ah, mais parcontre, j'aime pas du tout le réglisse."