Dans les geôles de Malmorg

Namiara regardait le plafond où courraient les fils électriques. Elle aurait aimé pouvoir affirmer qu'elle se trouvait dans un endroit sombre, qui lui aurait permis de soustraire à ces yeux le spectacle lamentable de ces câbles. Et pourtant... La lumière inondait la prison. Ce n'était pas la lueur du jour (depuis combien de temps Namiara ne l'avait-elle pas vue ?). Non, c'était bien pire.

Namiara tourna lentement son regard vers les boules incandescentes qui se promenaient de-ci de-là dans les sous-sols du Palais de Malmorg (dit "Palais des Trépassés"). De puissants magiciens-électriciens les avaient invoqués après avoir créé les supports. Elle même possédait quelques notions dans ce domaine qu'était la magie-électricité, mais insuffisante pour détuire ces puissants gardiens.

Au dessus de ces créatures de câbles, d'électricité et de feu, les trappes apparaissaient bien clairement, laissant parfois tomber au sol une étincelle d'énergie pure qui aurait brûlé quiconque aurait été touché. D'ailleurs, les autres prisonniers ne bougeaient pas. On avait en effet encore bien en tête le souvenir du malheureux qui s'était endormi sous une des trappes, par stpidité, espérant pouvoir profiter de la petite seconde durant laquelle elles étaient désactivées (quand on jetait un autre pensionnaire parmi eux) pour s'échapper. Il avait brûlé, et étaient mort sur place, dans un long hurlement, sans pouvoir agir. Aussi gardait-on ses distances.


[HRP] Ceci n'est pas un RP où vous pouvez contrôler tous les personnages =P[/HRP]

Motus était assise, et ne bougeait pas. Elle n'avait pas dû bouger depuis... deux semaines. Minimum. Elle ne pouvait en être sûre, il n'y avait pas la moindre fenêtre qui pût lui donner une idée du nombre de journées qui s'étaient écoulées... Cela faisait peut-être trois mois, peut-être deux jours... Se nourrir ? Pour quoi faire ? De toute façon, elle ne pouvait même pas mourir de faim... Elle ne savait même pas si il lui arrivait de dormir. Peut-être que ses yeux se fermaient, peut-être qu'elle dormait des journées entières. Là non plus, elle n'avait aucun point de comparaison. Les autres prisonniers ne bougeaient pas, les boules lumineuses effectuaient toujours le même mouvement. Son corps restait figé. Ses yeux étaient dans le vague, ne semblaient rien regarder. Elle ne regardait rien. Son esprit était recroquevillé dans un coin sombre de sa tête, essayant de ne plus apercevoir les cables, fils, tuyaux qui serpentaient devant ses yeux à demi fermés. Essayant de ne plus penser.
Elle n'en était tout de même pas au même niveau de lethargie que le corps, là-bas... Depuis son arrivée, ici, elle l'avait observé. Quand elle avait encore une volonté. Lui, ne devait plus en avoir depuis longtemps. Elle ne l'avait pas vu bouger une seule fois, faire le moindre bruit. Elle se demandait s'il n'était pas mort. Mais il ne devait pas l'être. Ils récupéraient les morts. Celui qui s'était fait griller, son corps carbonisé avait disparu.

Mint avançait d'un pas tranquille, les yeux dans le vague. Le couloir dans lequel il se trouvait était parfaitement désert. Il ne savait pas exactement où il se trouvait. En sous-sol, visiblement. Mais la demeure de Malmorg était si grande que lui-même, Mint, ne connaissait pas une grande partie de l'endroit, même après dix-sept ans à avoir vécu là.

Estimant que l'endroit était suffisament perdu pour qu'on ne le trouve pas tout de suite, il se laissa glisser le long de l'un des murs. Assis, il posa son sac à côté de lui, passant une nouvelle fois en revue son contenu. Des vivres, de l'argent accumulé depuis quelques années, une très vieille lampe fonctionant non pas à la magie-électricité mais grâce à un processus mécanique permettant de la recharger ainsi que ses lames qu'il affectionnait tant, affutées récement. Dans une petite poche se trouvaient rangés ses différents flacons de poisons.

S'il le voulait, il pouvait partir maintenant... Il était prêt. Depuis quelques semaines déjà, il arpentait les couloirs du palais, ses affaires sur lui. Il pouvait quitter cet endroit pour toujours... Encore fallait-il franchir le pas.

Il émit un faible rire. Il était toujours aussi lâche.

Namiara réfléchissait. C'était la seule chose à faire, ici, dans cette prison étrange, où le temps semblait ne pas passer. On ne voyait jamais ceux qui emprisonnaient, mais, parfois, la trappe s'ouvrait pour laisser entrer un nouveau pensionnaire. On ne voyait jamais les morts repartir. Et, parfois, tout à coup, Namiara remarquait la disparition d'un des êtres qui, depuis si longtemps (ou peut-être seulement quelques jours ?) partageaient sa peine.
Enfin, "partageaient". Non, ils ignoraient tout. Personne ici ne s'intéressait au passé des autres. On était là, inactif, tout simplement.

Namiara semblait hiberner. Elle fixait vaguement un point, devant lequel passaient les boules incandescentes, ces invocations de magie-électricité qui lui rappelaient de si mauvais souvenirs. A l'époque, elle était encore dans l'Académie des Magiciens-Electriciens. A l'époque, elle était douée. A l'époque, surtout, elle y avait pensé... Elle avait remarqué... Et à l'époque, ils avaient voulu la tuer.
Elle ne dormait pas. Elle n'était pas morte. Elle ne savait plus s'il lui arrivait de dormir. Sans doute, puisqu'elle ne voyait jamais les corps disparaître. En réalité, elle agissait. Elle semblait peut-être être la moins active des prisonniers, mais elle faisait de la magie-électricité, devant tous. Elle avait réussi à trouver un câble sectionné, tombé au sol. Un seul. Ca ne suffirait pas, mais elle espérait, de tout son coeur, pouvoir agir. Comme autrefois...


C'est à ce moment-là qu'elle entendit le rire. Il ne semblait pas s'être répercuté dans les couloirs du sous-sol. Non, c'était proche. Tout proche. Qui... ? Certainement pas un des prisonniers. Alors, à l'extérieur ? Mais qui ? De quel bord était-il ?

Deux coups de feu retentirent à l'étage du dessus et le plafond ne fit pas bien long à se fissurer puis s'écrouler, laissant passer une masse indescriptible à travers la poussiere à présent reignante.
La "chose" sembla se relever pour finalement se reveler être un homme.
Les yeux environant pouvaient distinguer des cheveux longs et rouges appartenants à un homme assez grand et de faible constitution. De plus en plus nettement descriptible, il semblait porter deux révolvers.
Il fit de grands gestes pour dissiper les particules de poussiere puis épousseta des vetements.
Se tournant alors vers les quelques personnes présentes et affalées sur tout ce qui pouvait servir de structure, il clarifia sa voix puis dit : "Y aurait il une certaine Namiara par ici ?"

Namiara observait le visage de l'homme, qui était apparu précisemment devant elle. Elle le connaissait ? Peut-être. Sa tête lui rappelait quelque chose. Ennemi ou ami ? Si elle ne s'en souvenait plus, ce devait être un ami. Elle tenta de se relever, mais ses jambes ankylosées refusèrent d'obéir.
"C'est moi !" lança-t-elle finalement d'une voix qui lui parut étrangère. Encore une fois, le silence de ces lieux ignoble était brisé. Mais elle n'avait pas le sentiment que cela avancerait en quoi que ce soit la fin de sa détention.
"Il y a quelqu'un derrière le mur, ajouta-t-elle dans un murmure, qu'il n'entendit peut-être pas."

Creuse, Creuse, Creuse, Creuuuuse .....

9 se taisait .... sa ne lui ressemblais pas ...

Creuse, creuse ....

cette voix dans ma tête .... raaaaaa

Creuse ...

8 est mal en point et 5 ... il est presque mort

2 scande les ordres a 3

Je suis blessé mais sa vas encore

4 se bat encore

6 est inconscient

7 a été le premier a tombé

Nous ne sommes plus que trois ... 3 qui s'occupe du cors ... 2 qui gère la raison et moi, numéros 1 qui donne les ordres

Balançant ses larges paluches devant lui, le marginal avançais a bonne allure si l'on compte qu'il lui fallait enlever la terre qui se trouvais devant lui sur presque 2m de hauteur et 1m de largeur.
Il c'était retrouvé sous terre a la suite d'une embuscade tendue par ces sales rebelles ...

Sales rebelles, c'est eux qui ont fichu une telle pagaille, quelle idée de tuer T-rex, la couineuse. Elle était l'animal préféré de 5, qui en a fait une crise, 9 ayant largement été mis a contribution, et pour couronné le tout 1000 fait des siennes ....

creuse, creuse ...

Raaaaaaaaaaaa je les hait .... je les détestes, il faut les détruire .... les anéantir, les annihiler .....

si seulement 1000 n'avait pas pris le contrôle du corps, même si deux parvient a orienté sa rage et a le faire creuser, il viendra un moment ou nous devrons lui céder et se préparé ...

creuse ...

cr ...

......


Haaaaaaaaaaa ha ha ha ha ha ha !!!

A ce moment la, le marginal s'arrêta brusquement et ne fit plus le moindre petit mouvement.
Enfoncer dans le long tunnel qu'il venait de construire et ou un ruisseau de sang frai serpentais, il avais mal aux main, pour tout dire une petite partie du sang coulant au sol venais de ses deux grandes paluches, mais il n'en avais cure.

Tremblez .... Oui tremblez, car j'arrive

Sur ces mots le marginal se remis a creuser mais, plus froidement, calmement, avec un sombre rictus sur les lèvres ....

Mint sursauta en entendant un énorme bruit. Le bruit de quelque chose qui s'effondre... Au-dessus de lui ? Non, le plafond était intact. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Il était impossible que l'on fasse tant de rafut pour venir le chercher. Il serait simplement très vertement réprimandé lorsqu'il serait retrouvé, ou qu'il irait à lui.

Non, ce vacarme n'avait visiblement rien à voir avec sa disparition. Il colla son oreille contre le mur. Des voix s'élevaient. Mais son ouïe n'était pas suffisament dévelloppée pour lui permettre de comprendre.

Il était en sous-sol... Pouvait-il s'agir de prisonniers ? Probable...

Une évasion allait-elle être tentée ? Si c'était le cas... Il ne pouvait pas se permettre de rater une telle occasion.

Il frappa un grand coup de son poing sur le mur.

La douleur lui rappella que sa force était bien modeste.

Namiara releva les yeux, surprise. Derrière son dos, derrière le mur, un bruit. Celui qui riait se trouvait-il derrière, juste derrière elle ? De surprise, elle faillit lâcher le câble qu'elle tentait, depuis quelques heures, de remplir de magie-éléctricité. Ca n'aurait aucune importance, si tout allait bien, mais si jamais il se passait quoi que ce soit, un imprévu... Elle savait pertinemment que les imprévus étaient chose courante.

"Il y a quelqu'un. Derrière le mur. Peut-être une autre cellule, précisa-t-elle, en jetant un regard assuré à l'homme qui était entré."

Aucun prisonnier ne pouvait avoir ri, elle le savait, mais elle souhaitait savoir qui se trouvait là. Et elle-même ne partirait pas sans savoir.

Il fixait la jeune fille prétendant être Namiara. Elle tenait un morceau de cable ....tout cela semblait étrange .

"Quelqu'un derriere le mur ? humm et si c'était une personne hostile ... Vous devez faire attention à vous."

Il parlait d'elle comme si elle était une pricesse. Tout cela devait sembler innaproprié à la jolie jeune fille et pourtant...


*Pam Pam Pam Pam* Il venait de tirer cinq balles dans le mur puis y donna un coup de pied pur le faire s'écrouler.

*PRRRRRRRRMMMCHHH*

La cloison était maintenant en morceau, laissant un trou béan par lequel on pouvais voir un homme assis (tombé serait plus juste) .

"Qui es tu ? " dit il en brandissant un révolver dans la direction de son opposant.

Elle se sentait comme sortie d'un rêve. D'un cauchemar serait plus juste. Son esprit venait juste de revenir dans son corps. L'effondrement du plafond ne pouvait pas passer inaperçu, du moins Motus n'était pas en état végétatif depuis suffisamment longtemps pour ne pas remarquer ce qui se passait sous ses yeux. Elle avait tout d'abord perçu un bruit lointain, aperçu quelque chose qui s'effondrait, sans toutefois comprendre. Mais elle avait presque forcé son esprit à ce relever.
Maintenant, elle voyait ce qui se passait, les yeux légèrement écarquillés. Elle essayait de refléchir, aussi, à ce qu'elle voyait, mais c'était bien dur...
Elle espérait pouvoir bouger s'il s'avérait que cela pû lui être utile...

Mint recula vivement en entendant les balles tirées dans le mur, juste devant lui. Mur qui ne tarda pas à s'effondrer, découvrant une pièce sombre remplie de cables. Ayant trébuché en arrière, il se retrouva assis sur le sol du couloir, pouvant deviner quelques silhouettes dans l'obscurité.

Mais son regard se porta bien vite sur l'homme qui lui faisait face. Avec un révolver. Et qui lui demandait qui il était.

– Je suis Mint, répondit-il simplement en se relevant avec élégance, préférant ne pas faire mention de son nom de famille.

Tous ces gens... Il s'agissait donc bien de prisoniers.

– Puis-je savoir ce qu'il se passe ici ? demanda-t-il, tout sourire, nullement affecté par l'aggressivité de l'homme ni par l'ambiance morbide de l'endroit.

Namiara était restée assise, juste à côté du mur éventré. Elle releva la tête, gardant ses mains, d'où coulait encore le flot de magie-éléctricité, crispées sur son câble.
Et cet humain qui venait d'arriver, qui se trouvait de l'autre côté, dans le couloir... Ami ou ennemi ?
"Il semblerait que monsieur ait eu envie de nous rendre visite, expliqua-t-elle simplement à ce Mint."
Elle retourna son regard vers celui dont elle parlait.
"J'aimerais savoir votre nom, expliqua-t-elle clairement à l'homme qui avait traversé le plafond. Je ne pense pas vous connaître... Ou alors... Etiez-vous là-bas ?"

Là-bas, c'était l'Académie. Il la connaissait peut-être...

Namiara ne se levait toujours pas. Elle aurait bien aimé, pourtant, pouvoir faire face à ses interlocuteurs. Elle n'était pas spécialement grande, mais se tenir debout lui semblait être un minimum. Dommage que ses jambes...

Dreac n'étant toujours pas rassuré quand aux intentions de Mint, il garda son révolver pointé sur la tête de son oposant.
Ses manières nonchalantes et son caractere désinvolte l'agacaient au plus haut point.

Puis, tournant la tête vers Namiara :

"Effectivement vous ne me connaissez pas. je ne viens pas de l'academie.
je suis envoyé par.....non, vous le saurez en temps voulu.
Je me prénome Dream mais appellez moi Dreac.
Vous en saurez plus sur mes motivations en temps voulu.

Vous deux semblez vous connaitre. Est-ce le cas ?"

Mint ne comprenait pas grand chose à la discussion entre les deux inconnus. Quelle était donc cette académie dont ils parlaient ?

Et pourquoi appeller l'homme Dreac et non Dream ? Quelle intêrèt y avait-il à changer une lettre qui ne modifiait que peu la sonorité de son nom ?

Mais il estimait que le moment était relativement mal choisi pour se poser ce genre d'interrogations stupides. Dreac venait de leur poser une question.

– Non, je ne connais pas cette jeune fille, répondit-il.

Tiens, d'ailleurs... Aucun d'eux n'avait employé de pronoms pour le désigner.

Il passa une main dans ses longs cheveux chatain foncé. Seraient-ils capables de voir qu'il était un garçon ?

Gardant cette remarque dans un coin de sa tête, il préféra s'occuper en priorité de clarifier la situation.

– Comptez-vous partir d'ici ? leur demanda-t-il. Car, si c'est le cas, je souhaiterai me joindre à vous également.

Et tous ces prisonniers silencieux... Qu'allaient-ils faire, eux ?

Namiara soupira.
"Le plus tôt sera le mieux, non ? Quant à cette personne..."
Elle parlait maintenant que Mint, dont elle n'arrivait pas à définir le genre.
"Je pense qu'il vaudrait mieux que nous ne soyons pas trop nombreux, mais vous semblez en meilleure forme que les autres..."
Elle avait changé d'interlocuteur en cours de phrase sans même s'en rendre compte. Ce (cette ?) Mint avait un certain charisme.
"Je doute qu'ils soient tous capables. Personnellement, je n'arrive même pas à me lever."

Elle se concentrait pour faire de longues phrases. Elle voulait partir, et si l'on se rendait compte qu'elle était en moins bonne forme qu'elle ne voulait le faire croire, on la laisserait sans doute derrière. La magie-électricité, une discipline très fatiguante...

Mint regarda avec plus d'attention la jeune fille. Vu sa corpulence, même lui n'aurait pas de mal à la soulever.

– Si ce n'est que ça, je peux me charger de vous porter...

Il regarda Dreac. Il était plus grand que lui, mais n'avait pas l'air bien costaud non plus.

– À moins que ce beau jeune homme préfère s'en charger à ma place ? poursuivit-il en addressant un grand sourire au dit beau jeune homme.

N'attendant pas sa réaction, il s'avança davantage dans la pièce sombre, s'addressant cette fois aux autres personnes présentes, qui n'avaient toujours pas pipé mot.

– D'autres personnes souhaitent-elles partir ? Car c'est le moment...

Elle n'avait attendu que ça durant tout ce temps... Partir... Ca lui avait même paru trop facile, la façon dont cet homme s'était introduit ici.
Elle s'affola, essayant de bouger, d'émettre un son, pour manifester son envie de partir avec eux. Elle avait peur qu'ils s'en aillent sans elle et l'abandonnent ici... Elle essayait de faire marcher tous ses muscles, de forcer sa voix à sortir. C'était sa dernière chance. Même s'ils mourraient en essayant de sortir, peut-être aurait-elle la chance d'apercevoir le soleil une dernière fois.
Au prix d'un incroyable effort, elle poussa un cri de toutes ses forces :

"Moi ! je... veux..."

En fait, elle était tout juste audible. Heureusement qu'il n'y avait pas de bruit, car sinon, on ne l'aurait pas entendue. Sa voix était rauque, presque inhumaine. Elle n'avait pas parlé depuis si longtemps...

Mint entendit comme un faible murmure dans la pièce silencieuse. Une autre prisonière souhaitait sortir, visiblement. Il se faufila dans la semi-obscurité jusqu'à parvenir jusqu'à celle qui semblait à l'origine de l'intervention.

– C'est toi qui veux partir aussi ? lui demanda-t-il, bien qu'il fut pratiquement sur de la réponse.

Elle avait l'air bien faible, elle aussi.

– Tu peux marcher ? ajouta-t-il.

On l'avait entendue. Un étrange sentiment l'envahit. Enfin.
Oui, c'était bien elle qui avait parlé. Mais peut-être qu'elle n'y arriverait plus... Elle espéra que la personne en face d'elle l'avait lu dans son regard. Regard sans doute effarouché, proche de la folie...
Marcher... Bouger les lèvres lui demandait déjà une force qu'elle n'avait pas...

"Hon..."

Toujours la même voix. Elle essaya d'accompagner sa réponse par un signe de tête négatif pour être sûre de se faire comprendre, mais elle se demandait même comment sa tête pouvait tenir sur ses épaules...
Alors, elle regarda la personne devant elle dans les yeux, essayant de mettre dans son regard toute la vie qu'elle n'arrivait pas à mettre autre part...

Mint n'arrivait pas bien à décrypter la gestuelle de la jeune fille.

Mais il semblait qu'elle était également incapable de bouger. Ni même de parler à nouveau.

Puis elle le regarda dans les yeux. Un regard intense, qui contrastait tant avec le sien, éternellement vide.

Ne pouvant le soutenir plus longtemps, il baissa les yeux et souleva sans difficultée l'inconnue dans une position qui pouvait faire penser au porté d'une mariée. Dans d'autres circonstances, il aurait peut être trouvé ça drôle... Mais maintenant...

– Hé, beau jeune homme ! fit-il en apostrophant Dreac. Tu t'occupes de l'autre ou quoi ?

Il jeta un dernier regard alentours, où personne ne bougeait plus. Ils étaient morts ou quoi ?

– Bon, il se passe plus rien, ici. On s'en va ou on attend que des types rappliquent pour nous arrêter ?

Dreac, renvoyant son regard à Mint dit :

"Je n'ai recu pour ordre que d'aider la jeune fille ici présente ...cependant je suppose que je devrais proteger ce qui souhaitent nous accompagner." finit il en soupirant.

S'agenouillant à côté de Namiara :"Etes vous en état de marcher ou dois-je vous prendre avec moi ?"

Namiara soupira. Elle ne comprenait pas la raison pour alquelle cet homme était venu ici. tout ce qu'elle savait, c'était qu'il devait l'aider. Ses raisons ? Elle les ignorait, et peu lui importait ce qu'il souhaitait. Elle était consciente qu'elle pourrait s'enfuir aussitôt qu'elle serait en état, une fois hors de ces lieux...
"Je crois que je devrais pouvoir marcher..."
C'était un souhait. Elle était parfaitement consciente qu'elle en serait incapable. Elle eut la possibilité de vérifier ce fait quand elle tenta de se lever, avant de s'écrouler au sol, dans une grimace de douleur. Là, elle s'était fait vraiment mal... Sans lâcher le câble.

Dreac se précipita pour soutenir Namiara. Il lui saisit les bras et la mit sur son dos, ses bras autour du cou du jeune homme.

"Vous êtes bien instalée ?"

dit il à Namiara.


Il se tourna vers le reste des prisoniers.

"Si il y en a encore qui souhaitent nous accompagner c'est le moment. Nous allons partir."
Aucune réponse ne se fit cependant entendre.

"Réaussant Namiara sur son dos, il se tourna vers Mint."

Faites moi signe quand vous serez pret à partir.

– Je n'ai pas l'intention de rester ici plus longtemps, fit Mint en retournant vers eux. Je serai même d'avis de partir au plus vite.

Il avaient perdu du temps. Beaucoup trop de temps. Il s'apprêtait à se diriger vers la sortie quand il réalisa :

– Euh... On sort par où ?